ASTOLFI "L'école pour apprendre"

Ceci n'est pas un résumé, ce sont des notes prises au vol

Nicolas BALACHEFF parle de coutume didactique "pour lui la classe relève des sociétés coutumières non régies par un droit, mais par un ensemble de pratiques que l'usage a établies."

Yves CHEVALLARD dit que : "Souvent l'élève raisonne sous influence." (Exemple le problème de l'âge du capitaine de Stella Baruk)

L'enseignement se fait souvent dans un jeu d'interactions maître-élèves qui va à toute vitesse (effet TGV, 300 questions réponses à la minute)

Michel BROSSARD distingue 3 types d'opérations intellectuelles nécessaires à l'élève pour suivre le cours d'une leçon.

Enseigner est bien souvent une course contre la montre (progresser aller vers l'avant, épuiser le programme) les yeux restant rivés sur le rétroviseur (vérifier, redonner rétrospectivement du sens).

Yves CHEVALLARD fait remarquer que l'école est le seul lieu didactique où celui qui sait interroge celui qui ne sait pas. L'élève comprend bien vite qu'en l'interrogeant le maître n'est pas à la recherche d'une information pour lui, mais qu'il cherche à l'évaluer.

Un des ressorts puissants de l'apprentissage, c'est la pulsion agissant sous l'effet de la cause finale : être… (exemple étudié par Geneviève DELBOS et Paul JORION des enfants apprennent le métier de paludier en regardant leurs parents et en s'imaginant eux-mêmes paludiers "Si l'on tient son rôle dignement, ce ne sera jamais parce qu'on voit, mais parce qu'on s'y voit, par anticipation de la maîtrise à venir).

Dans sa taxonomie, BLOOM classe 6 niveaux d'objectifs graduant les opérations mentales des plus factuelles aux plus conceptuelles :

  1. La connaissance
  2. La compréhension
  3. L'application
  4. L'analyse
  5. La synthèse
  6. L'évaluation

Daniel HAMELINE distingue lui 3 niveaux d'atteinte d'un objectif :

  1. Le niveau de la maîtrise. Le comportement attendu est obtenu à la demande, à court terme, dans des conditions similaires à l'apprentissage.
  2. Le niveau du transfert. Le comportement attendu de l'élève est espéré. Il doit penser lui-même à mobiliser le savoir acquis.
  3. Le niveau de l'expression. L'élève mobilise seul le savoir acquis dans une situation différente. Il l'a intégré comme un outil mobilisable dans une diversité de situations.

Pour ASTOLFI l'évaluation survient souvent trop tôt, les élèves n'en sont qu'à repérer l'objectif quand l'enseignant l'imagine déjà maîtrisé, voire transférable, et du coup l'exercice d'évaluation risque de fonctionner comme le premier moment réel de l'apprentissage.

Les fonctions d'entraîneur et d'arbitre sont trop souvent confondues. C'est toujours celle d'entraîneur qui est minorée. On peut se demander quand les élèves peuvent véritablement apprendre (cela se passe souvent en dehors de l'école, à la maison, d'où renforcement des inégalités sociales, d'où également le titre du livre d'ASTOLFI "L'école pour apprendre". On pouvait penser que cela allait de soi, et bien non dit Jean Pierre ASTOLFI)

Remarque importante d'ASTOLFI, ce qui fonde effectivement une discipline comme telle, ce n'est pas seulement, ni d'abord, son domaine d'extension (les exemples), mais bien plus la nature des questions théoriques à partir desquelles elle questionne le réel.

ASTOLFI distingue 3 modèles d'enseignement.

Pour ASTOLFI une séquence didactique peut être pensée et construite autour de 5 pôles alternatifs :

Dans sa réflexion, il cite un exemple donné par Seymour PAPPERT (l'inventeur du LOGO)

Il existe 2 manières d'apprendre à jongler :

 

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